Le toucher active la bonne humeur, relance la joie de vivre, il favorise l’attachement, les liens de confiance, le bien-être émotionnel. Il est réconfortant, apaisant, diminue le stress et l’anxiété.

Chaque espèce vivante a un sens dominant dont dépend sa survie. Pour le chien, c’est l’odorat, pour la chauve souris, c’est le sonar, pour l’aigle c’est la vue. Pour un homme à l’âge adulte, la vue et de l’ouïe sont prédominants dans sa relation au monde. Mais pour un nouveau né, qui vient de sortir d’un milieu clos, humide et noir, le sens dominant est le toucher. C’est d’ailleurs le premier sens à se développer chez le fœtus.

Le toucher joue un rôle très important au niveau de la santé humaine. Plusieurs études montrent à quel point le nourrisson a besoin d’entrer en relation avec son environnement extérieur via le toucher. On sait également l’importance du toucher dans le développement psychologique des enfants: privés de contact physique, ils peuvent plonger dans un état dépressif, comme en témoignent les tristement orphelinats roumains datant de Ceausescu. Les bébés prématurés avec lesquels sont établis des contacts peau-à-peau ont généralement moins de problèmes de développement, moins d’infections, une meilleure courbe de poids, un rythme cardiovasculaire plus stable et un sommeil optimisé.

La peau est un lieu de mémoire, et le fait de toucher notre corps en conscience permet de redécouvrir sur son épiderme les cicatrices, les traces de nos histoires et expériences de vie. Le toucher est en relation avec l’intimité et un toucher bienveillant, respectueux ou thérapeutique, aide à la production d’endorphines et d’ocytocine, et à la baisse de cortisol. Il en découle une réduction de l’anxiété et du stress, une diminution de la douleur, et une sensation de bien-être profond. Le toucher doux, les caresses et le massage ont le pouvoir de nous ramener dans le moment présent, de nous reconnecter à nos sensations, à nos ressentis.

D’un point de vue émotionnel, le massage peut avoir des vertus réparatrice. Un bébé  pleure lorsqu’il a faim, mal, ou lorsqu’il perd le contact peau à peau. Dans ces trois cas,  il  ressent une angoisse de séparation qui ne sera soulagée qu’au contact maternel. Une personne n’ayant pas été suffisamment sécurisée par le contact peau à peau avec sa mère risquera,  à l’âge adulte, d’être en proie à des angoisses inexpliquées. Elles sont l’expression d’un besoin de sécurité affective non satisfait, mémoire d’une mère absente ou distante quand nous avions besoin d’être rassuré.

On voit donc bien que outre leur effet purement thérapeutique, les massages peuvent soulager les angoisses dûes à des carences affectives. Les soins manuels sont un outil fabuleux favorisant le lâcher-prise, la détente profonde et constituent un complément holistique de qualité dans les prises en charges naturopathiques. Je vous invite à lire ou relire mon article sur les massages Chi Nei Tsang que je dispense depuis quelques mois, avec beaucoup de joie.

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